mercredi 30 janvier 2013

La beauté

Aujourd'hui, j'ai feuilleté de vieux livres des années 80. Au détour d'une page, en regardant une illustration, j'ai été profondément surprise. Mon oeil a vu quelque chose que je ne suis plus du tout habituée à voir dans des livres: le dessin d'une femme normale en train de faire de l'exercice. Une femme normale, pas grosse, pas mince. Avec un petit bourrelet de ventre, comme le mien. Et je n'en revenais pas de constater que j'avais été frappée par cette image, comme si j'avais vu une illustration de dinosaure ou de chien saucisse en train de faire de l'exercice. L'image m'avait frappé parce qu'elle était hors norme. Hors norme parce qu'elle présentait un corps normal.

Et je me suis mise à penser à tous ces livres d'exercices qui présentent des femmes ultra-minces en train d'accomplir les routines. Et à ces vidéos d'exercice avec une ou deux personnes en surpoids, présentées une fois à la caméra, comme pour dire: "Voilà, on est politiquement corrects, on a mis de vrais gros dans notre vidéo, mais comme on veut vous montrer quelque chose de beau, on ne les reverra plus jusqu'à la fin du DVD". Pas de gens normaux dans les pubs. Pas de gens normaux dans les magazines. Sauf peut-être pour une ou deux pages, pour faire "vrai, proche de vous", et pendant ces deux pages parions que la personne normale en question se fera montrer comment s'habiller ou comment se coiffer pour être belle comme une femme de magazine...

La seule campagne de pub connue avec des femmes normales est celle de Dove. Je suis certaine que vous vous souvenez de cette fameuse campagne sur la vraie beauté. Tout le monde l'a applaudi, et c'est vrai que c'était rafraîchissant à voir. Mais comment applaudir lorsqu'on sent à quel point ce n'est que du marketing? Si Dove se soucie tant des femmes, pourquoi les appauvrit-elle et assombrit-elle le futur de leurs enfants en exploitant sans demi-mesure l'huile de palme dans les pays en développement et en entraînant la déforestation de pays comme l'Indonésie? Ah, bien sûr: c'est que Dove se soucie seulement du sort des femmes assez riches pour acheter leurs produits.

Greenpeace a fait, il y a quelques années, une vidéo choc dénonçant Dove.

Nos perceptions de ce qui est normal et de ce qui est beau sont complètement faussées à cause de la publicité. Je n'y vois qu'une solution: l'éducation. En parler à nos filles. En parler à nos garçons. Les trouver beau et le leur dire, même quand ils sont habillés n'importe comment, mal peignés et tachés d'un mélange de gazon et de spaghetti. Et leur montrer des parents qui se trouvent beaux, en robe de chambre le samedi matin!

Il nous reste ce pouvoir-là.




lundi 28 janvier 2013

Un peu d'infos sur... la vitamine D

Cette année, j'ai entendu dire que la vitamine D pouvait nous aider à ne pas avoir de rhume ou de grippe. Mais comme je ne suis pas du genre à essayer quelque chose parce que quelqu'un a dit que peut-être que la cousine d'un tel n'avait pas eu la grippe à cause de la vitamine D, j'ai décidé de me renseigner.

Coup de chance, j'ai accès, au travail, à d'excellentes bases de données en médecine et en sciences infirmières, dont MEDLINE et CINAHL. J'ai donc fouiné un peu pendant la pause et déniché plusieurs articles intéressants sur l'impact de la vitamine D, qui dépasse largement la prévention du rhume et de la grippe!

Le premier article, "Plasma and vitamin D levels and risk of metabolic syndrome in Canadians", a été publié en 2011 dans la revue Clinical & Investigative Medicine (1). Il présente les résultats d'une recherche dont l'hypothèse était qu'une carence en vitamine D était impliquée dans le développement du syndrome métabolique, de l'obésité et du diabète de type 2. Le syndrome métabolique, c'est "une association de facteurs de risque cardiovasculaire survenant en présence d'une surcharge graisseuse viscérale et d'une insulinorésistance." (2) Leur recherche a démontré que les sujets ayant le plus haut taux de vitamine D étaient significativement moins nombreux à avoir le syndrome métabolique que les sujets du groupe ayant le moins de vitamine D dans le sang.

Un autre article, "Use of Vitamin D in Clinical Practice", publié en 2008 dans le périodique Alternative Medicine Review (3), a grandement attiré mon attention. Même si le nom de la revue évoque les médecines alternatives, il s'agit d'une revue scientifique américaine avec un processus éditorial long et complexe (révision par un comité composé de médecins, deuxième révision par les pairs et publication de 9 à 12 mois plus tard), ce qui nous assure de la qualité de l'information. Si le sujet vous intéresse, je vous conseille fortement de le lire. Pour en faire un bref résumé, l'article nous informe que l'utilisation de la vitamine D, combinée avec une supplémentation en calcium, était déjà connue par les médecins pour prévenir le rachitisme et l'ostéoporose. Mais l'effet ne s'arrêt pas là puisque la vitamine D agit sur les cellules des tissus, permettant leur bon fonctionnement et leur réparation, mais aussi sur plus de 200 gènes. La vitamine D réduit la prolifération cellulaire et aurait donc un effet protecteur contre certains cancers internes.

Intéressant tout cela... mais que dit cet article à propos du rhume et de la grippe? Car mes intentions sont assez terre à terre: je veux simplement savoir si prendre des suppléments de vitamine D pourra nous aider à éviter le rhume et la grippe cet hiver! "Theoretically, pharmacological doses of vitamin D (2,000 IU/kg  /day for three days) may produce enough of the naturally occuring antibiotic cathelicidin to cure common viral respiratory infections, such as influenza and the common cold, but such a theory awaits further science." Mais on dit aussi que.."Results of an RCT (Randomized controlled Trial"support the theory, finding 2,000 IU of vitamin D/day for one year virtually eliminated self-reported incidence of colds and Influenza."  Cette dernière citation fait référence aux résultats d'une étude clinique publiés dans le revue Epidemiology and Infection en 2006 (4). Dans cette étude clinique, des sujets prenaient un placebo, d'autres un supplément de vitamine D de 800 IU par jour et d'autres un supplément de 2000 IU par jour. Résultat? Un seul sujet prenant un supplément de 2000 IU par jour a ressenti des symptômes du rhume ou de la grippe!

Ce que je comprends de tout cela, c'est que les doses actuelles recommandées au Canada ne sont probablement pas suffisantes. Pour les bébés de moins de 1 an, on conseille 400 IU. Pour les enfants et les adultes, 600 IU. Pourtant, selon l'article de Alternative Medicine Review, les enfants devraient prendre de 1000 à 2000 IU par jour, selon leur poids, et les adultes entre 5000 et 7000 IU par jour! La différence est grande...

Il est aussi possible d'obtenir notre vitamine D grâce au soleil. Par exemple, si une personne caucasienne s'expose complètement nue sous le soleil de midi en plein été, elle produira 20 000 IU de vitamine D en 30 minutes! Le problème c'est que plusieurs facteurs nous empêchent d'absorber aussi efficacement la vitamine D: les nuages, la pollution atmosphérique, l'application de crème solaire... Les habitants des pays nordiques, en raison de leur latitude et de la durée d'ensoleillement, souffrent en plus grand nombre de carences en vitamine D. Comme la vitamine D se nomme vitamine, on pense souvent, à tort, qu'une alimentation saine nous fournit une quantité suffisante de vitamine D pour pallier au manque de soleil. C'est une erreur: "The natural diets most human consume, however, contain minimal vitamin D, unless those diets are rich in wild-caught fatty fish, sun-dried Shitake mushrooms, or wild reindeer meat. Small amounts of vitamin D are contained in fortified foods, such as fortified milk, some orange juices, and cereals, but such sources are minor contributor to vitamin D stores." (3)

Après toutes ces lectures, je me suis lancée. Depuis la fin du mois de novembre, je donne 2000 IU de vitamine D par jour à mes enfants, au déjeuner, tandis que j'en prends 5000 IU par jour. Le résultat de notre étude maison pas du tout officielle et protocolaire? Jusqu'à présent, nous avons été épargnés par le vilain rhume et la méchante grippe! Et ce, malgré le nid à infections qu'est la garderie... Évidemment, rien ne prouve que c'est à cause de notre supplémentation en vitamine D... mais si ça marche jusqu'à la fin de l'hiver, vous pouvez être certains que je vais récidiver l'année prochaine!


Références

 (1) Brenner, D., Arora, P., Garcia-Bailo, B., Wolever, T., Morrison, H., El-Sohemy, A., & ... Badawi, A. (2011). Plasma vitamin D levels and risk of metabolic syndrome in Canadians. Clinical & Investigative Medicine, 34(6), E377.
(2) Hansel, B., Bastard, J.-P., Bruckert, E. (2011). Syndrome métabolique. Traité Endocrinologie-Nutrition de l'Encyclopédie Médico-Chirurgicale, [10-363-A-10], Elsevier Masson SAS.
(3) Cannell, J., & Hollis, B. (2008). Use of vitamin D in clinical practice. Alternative Medicine Review: A Journal Of Clinical Therapeutic, 13(1), 6-20.
(4) Aloia J, Li-Ng M. (2007). Re: epidemic influenza and vitamin D. Epidemiology and Infection, 135.


samedi 26 janvier 2013

Crêpes au végépâté et aux pommes (avec salsa de canneberges pour les grands)

J'adore les crêpes car elles font un repas de semaine simple, que les enfants adorent. Lorsqu'on pense aux crêpes repas, on pense spontanément aux classiques jambon-fromage ou poulet-asperges, mais on peut aussi faire d'excellentes crêpes végétariennes! Je vous en propose une recette.

*Notez bien qu'à la maison, nous ne sommes pas des foodies! Donc mes photos sont laides, il y a de la sauce sur le tour de mes assiettes et je ne prendrai pas de temps pour faire une belle mise en scène. Mais c'est SUPER BON quand même! ;-P 


Crêpes au végépâté et aux pommes

-1 recette de pâte à crêpes. Nous aimons beaucoup celle de Ricardo, mais avec plus de farine (1 1/4 de tasse plutôt que 3/4 de tasse de farine.)
-Du végépâté (du commerce ou fait maison, c'est comme vous le désirez!)
-6 pommes
-3 c. à soupe de beurre
-2 c. à soupe de cassonnade

Faire les crêpes et les conserver au garde-chaud. Peler les 6 pommes, et les couper en quartiers. Dans une poêle, faire cuire les quartiers de pomme dans 3 c. à soupe de beurre. Après quelques minutes, ajouter 2 c. à soupe de cassonnade et poursuivre la cuisson jusqu'à ce que les morceaux de pommes soient tendres.

Couper des tranches de végépâté et en garnir les crêpes. Rajouter des pommes, roulez la crêpe et servez!

Salsa de canneberges

-1/2 tasse de canneberges séchées
-2 c. à soupe de sucre
-3 c. à soupe d'eau
-2. c. à thé de cumin
-1 tasse de salsa du commerce

Mélanger les canneberges, le sucre, l'eau et le cumin dans une petite casserole. Chauffer 5 minutes à feu moyen, ajouter une tasse de salsa du commerce et mélanger.

Cette salsa aux canneberges ajoute une petite touche de piquant aux crêpes, et contraste agréablement avec le goût sucré des pommes. Un petit plus pour les grands!


mardi 22 janvier 2013

Trouvaille: la compagnie québécoise Ûzage

Pendant le temps des fêtes, je suis allée faire un tour dans ma famille, en Montérégie. J'en ai profité pour aller à la boutique Le Défi Vert, à Saint-Jean-sur-Richelieu. C'est une boutique superbe avec un très grand choix de couches lavables, de vêtements de grossesse et d'allaitement, de jouets éthiques et de produits écologiques. Juste avant de sortir du magasin, l'oeil de mon chum a été attiré par une jolie sélection d'enveloppes à sandwich réutilisables. Nous avons craqué! De beaux tissus colorés, une enveloppe à sandwich qui se transforme en napperon sur l'heure du dîner, et que l'on peut laver et réutiliser à l'infini... C'est vraiment génial pour tous ceux qui essaient d'avoir une boîte à lunch ayant peu d'impact sur l'environnement. La compagnie qui les produit a un nom accrocheur: Ûzage.
Quelques semaines plus tard, je suis allée faire un tour à la boutique Vert Pomme, située tout près de chez moi, à Rimouski. La propriétaire, Marie-Josée Rioux, a une belle sélection de produits pour mamans, bébés et enfants faits au Québec. Et voilà que je suis tombée sous le charme de petites jambières chaudes pour l'hiver, faites à Saint-Hyacinthe! J'adore les jambières. Ma fille a usé jusqu'à la corde ses jambières de marque BabyLegs: en été pour se protéger du soleil, en hiver pour empêcher la neige d'entrer dans son habit... Mais depuis quelques temps elle se sentait trop serrée dedans, et j'hésitais à en racheter car toutes les jambières BabyLegs sont faites en Chine. J'étais donc vraiment contente d'avoir découvert ce beau produit québécois, de qualité, avec des couleurs et des motifs joyeux. De retour à la maison, j'ai retiré l'étiquette et le nom inscrit dessus m'a semblé familier: Ûzage. Mes deux derniers coups de coeur provenaient de la même compagnie!

Ûzage, c'est une petite entreprise québécoise qui crée des produits écologiques et réutilisables. Sa gamme de produits est étendue: si vous jetez un coup d'oeil à leur site web, vous pourrez y découvrir des sacs à collation, des enveloppes à sandwich, des napperons, des jambières, des ceintures... Leurs produits sont bien conçus et si jolis!

Difficile d'y résister.... mais comme il s'agit d'une belle entreprise québécoise, aussi bien se gâter!




samedi 19 janvier 2013

Hamburgers de pois chiches

Depuis un an, nous avons dû essayer des dizaines de recettes de hamburgers végétariens. Mais une seule a trouvé grâce aux yeux de ma fille de 3 ans! Il s'agit de la recette de hamburger de pois chiches que je vous présente aujourd'hui. Je pense qu'elle aime cette recette car la galette a un goût doux, pas épicé, et qu'elle ne contient pas de petits morceaux (malgré les légumes râpés.) C'est une recette idéale pour les enfants. Les grands peuvent rendre leur hamburger plus goûteux en y ajoutant du chutney ou tout autre condiment épicé.  C'est une bonne recette pour les soirs pressés de semaine. On peut aussi préparer les galettes le soir d'avant, ce qui rend la préparation du repas encore plus rapide!



Hamburgers de pois chiches

-1 courgette moyenne râpée (du côté le plus fin de la râpe)
-1 petite carotte râpée (du côté le plus fin de la râpe)
-1/2 tasse de chapelure
-2 c. à table de jus de citron
-1 gousse d'ail
-1 c. à table de coriandre (moulue ou déshydratée)
-Sel et poivre, au goût
-Une boîte de 540 ml (19 oz) de pois chiches rincés et égouttés
-2 oeufs
-Pains à hamburgers

-Dans un bol, mélanger  la courgette râpée, la carotte râpée, la chapelure, le jus de citron, l’ail et la coriandre. Saler et poivrer si désiré.

-Réduire en purée les pois chiches avec les œufs. Ajouter au reste de la préparation.

-Façonner en quatre ou cinq galettes.

On peut cuire cette recette de deux façons, à la poêle ou au four.

À la poêle: Cuire les galettes des deux côtés dans le poêlon, à feu vif, pour bien saisir. Réduire le feu pour terminer la cuisson (environ 5 minutes).

Au four: Déposer les galettes sur une tôle à biscuit recouverte de papier parchemin ou d'une feuille de silicone. Cuire à 400 degrés Farenheit pendant 25 minutes. Retourner les galettes à mi-cuisson.

Servir dans un pain hamburger. Pour les bébés, on peut découper la galette en lanières ou en morceaux et la servir avec une sauce au yogourt.

* * * Si vos enfants ont horreur du vert et repèrent toutes les herbes, aussi minuscules soient-elles, épluchez votre courgette avant de la râper et optez pour de la coriandre moulue (ou omettez-là tout simplement.)



mardi 15 janvier 2013

Troc #5: Le vin

Non non, je ne vous suggèrerai pas de troquer votre verre de vin contre un verre d'eau! Mais peut-être contre un verre de vin biologique...

Pourquoi acheter du vin biologique? À la maison, nous en achetions souvent, mais pas systématiquement, simplement pour encourager un mode de production moins dommageable pour l'environnement. Nous allons le faire plus assidûment maintenant! Hier, en lisant un livre intitulé Petit manuel du quotidien durable, j'ai été étonnée de voir à quel point des substances toxiques se retrouvent dans nos verres...

"D'après une étude réalisée sur 40 bouteilles de vin rouge, en provenance de France, d'Autriche, d'Allemagne, d'Italie, du Portugal, d'Afrique du Sud, d'Australie et du Chili, dont 34 étaient issues de l'agriculture intensive et 6 de l'agriculture biologique, 100% des vins conventionnels testés étaient contaminés. En effet, chaque échantillon testé contenait en moyenne plus de 4 résidus de pesticides différents: les plus contaminés d'entre eux contenant jusqu'à 10 pesticides! Le taux de contamination en pesticides est donc 5800 fois supérieur aux concentrations maximales admissibles (CMA) autorisées par pesticide dans l'eau du robinet!"

"De nombreux résidus témoignent d'une utilisation très intensive des pesticides en viticulture. Parmi ces résidus trouvés, de nombreuses molécules sont des cancérigènes possibles ou probables, des toxiques du développement ou de la reproduction, des perturbateurs endocriniens ou encore des neurotoxiques. Les vins biologiques analysés ne renferment pas de résidus de pesticides, à l'exception d'un échantillon de Bourgogne dans lequel on a trouvé des quantités faibles d'un produit. Cette présence est expliquée par les dérives de pulvérisations en provenance des parcelles voisines."

                  -AZZOUZ, Saliha. (2009). Petit manuel du quotidien durable, Studyrama, p.25-26.

L'échantillon de la recherche n'est pas énorme, mais les résultats m'incitent quand même à privilégier des vins biologiques. Désormais, il y en a une bonne sélection dans presque toutes les succursales de la SAQ. Le magazine Protégez-vous a fait un dossier sur le vin bio avec des suggestions de bouteilles aussi bonnes, sinon meilleures, que les vins non issus de l'agriculture biologique. Au resto, je prendrai désormais le temps de demander s'ils ont un vin bio. S'ils n'en ont pas et que plusieurs personnes le demandent, ils repenseront peut-être leur carte des vins!

Allez, servez-vous un bon verre de rouge sans pesticides!

samedi 12 janvier 2013

Muffins banane et compote de prunes (vegan)

Un de mes collègues de travail a des pruniers jaunes chez lui et chaque année, il fait de la compote de prunes. Il m'en a apporté un pot cette semaine, et sa compote est vraiment délicieuse! Sa texture est entre celle d'une compote et celle d'une confiture. Il laisse aussi la pelure dans sa compote, ce qui donne de petits morceaux plus croquants. J'adore les prunes pour leur petit goût acidulé et sucré à la fois.

Je voulais faire des muffins aujourd'hui, mais des muffins avec un goût différent que mes traditionnels muffins bananes-chocolat ou mes muffins aux petits fruits. J'ai alors pensé utiliser sa compote de prunes. C'était une très bonne idée! Comme je n'avais pas de recette de muffins à la compote de prunes, et surtout pas une recette vegan à la compote, j'ai improvisé! C'est la première fois que je me fais confiance pour improviser une recette, et je suis très contente du résultat. Il va me falloir plus de compote de prunes, maintenant!

Muffins bananes et compote de prunes (vegan)



-1 1/2 tasse de farine ( j'ai mis 1 tasse de farine blanche et 1/2 tasse de farine de blé entier)
-1 c. à thé de bicarbonate de soude
-1 c. à thé de poudre à pâte
-1 banane mûre
-3/4 tasse de compote de prunes (ou confiture de prunes)
-3/4 tasse de cassonade
-3/4 tasse à 1 tasse de lait d'amande (ou n'importe quel autre lait)
- Substitut d'oeuf: 1 c. à thé de poudre à pâte versée dans 1 c. à soupe de vinaigre de cidre

-Dans un petit bol, mélanger les ingrédients secs (farine, bicarbonate de soude et 1 c. à thé de poudre à pâte.
-Dans un plus grand bol, écraser une banane mûre à la fourchette. Rajouter la compote (ou confiture) de prunes et la cassonade. Préparer le substitut d'oeuf (dans un verre ou un minuscule bol, verser une c. à soupe de vinaigre de cidre, ajouter un c. à thé de poudre à pâte et remuer. Cela deviendra mousseux et plus consistant). Ajouter le substitut d'oeuf et mélanger le tout.
-Ajouter les ingrédients secs aux ingrédients liquides en alternance avec le lait d'amande. La quantité peut varier selon la consistance de votre compote ou de votre confiture. Plus votre compote est liquide, moins vous aurez besoin de lait. J'ai mis un peu plus de 3/4 tasse de lait.
-Remplir des moules à muffins au 3/4 et faire cuire à 350 degrés Farenheit, pendant 20 minutes environ.

Donne de 10 à 12 muffins.


Peut-être vous demandez-vous pourquoi j'ai fait des muffins vegan? Je ne suis pas vegan, simplement végétarienne, mais j'essaie tout de même de diminuer ma consommation de lait, d'oeufs et de yogourt, car il y a des alternatives intéressantes qui ne proviennent pas des animaux. Ce que je veux avant tout, c'est manger éthiquement, et je sais que même si mes oeufs sont bio, il est fort probable qu'ils proviennent d'une ferme ou oui, les poules sont en liberté, mais tout de même entassées en très grand nombre dans un grand bâtiment. Je suis tout de même réaliste! Alors à la maison, nous consommons encore des oeufs bio, mais dans des plats ou on les goûte vraiment: quiches, oeufs cuits durs, etc., et en moins grande quantité. Dans les recettes de pâtisserie, les oeufs et le lait de vache peuvent facilement être remplacés par des substituts d'oeufs et d'autres types de lait (amande, soya, etc.) Mon substitut d'oeuf préféré pour les pâtisseries est définitivement le vinaigre de cidre+ poudre à pâte. Dans cette recette, on goûte un peu le cidre, mais je crois que c'est parce que le goût acidulé des prunes le fait ressortir ( c'est une belle combinaison.) Dans les recettes plus sucrées, ça ne se goûte pas du tout. Voilà pour les explications!


dimanche 6 janvier 2013

Le gaspillage alimentaire

Pendant la période des fêtes, le journal La Presse a publié des articles sur le gaspillage alimentaire. Il semblerait que nous allons en parler de plus en plus, car moins de gaspillage permettrait de nourrir plus de personnes sur la planète, avec la même production que nous avons actuellement. J'ai lu, notamment, cet article sur les dates de péremption et un autre sur les gratuivores.


J'ai trouvé cela extrêmement intéressant, parce que je gaspille, moi aussi. Beaucoup. Je gaspille quand je jette de la nourriture achetée impulsivement et que ni moi ni mon chum m'avons pris le temps de cuisiner. Je gaspille quand je lève le nez sur un yogourt dont la date de péremption approche. Je viens d'une famille où la cuisine se faisait de façon très "propre". On mettait du Saran Wrap sur tout ce qui n'était pas consommé immédiatement, sur nos doigts pour beurrer les plats, on jetait tout ce qui était dans le frigo depuis un peu trop longtemps, même si ce n'était pas périmé du tout. Mon chum, lui, fait le contraire: il mange des plats qui sont au frigo depuis plus de deux jours sans s'inquiéter dans indigestions possibles et il se fiche complètement des dates de péremption. Lire sur le gaspillage alimentaire et apprendre que non, le yogourt n'est pas mauvais dès qu'il dépasse sa date de péremption, cela m'amène à me questionner sur mes pratiques. Je devrais être moins rigide sur les dates de péremption, et me fier davantage à mes sens pour déterminer si un produit est bon ou non.

La meilleure preuve pour le gaspillage causé par les dates de péremption, c'est le lait. On vérifie toujours la date sur la petite attache de plastique, ce qui est normal. Mais moi, je vérifie plusieurs attaches de plastique pour trouver la date la plus éloignée, quitte à prendre un sac de lait tout au fond (je suis certaine que je ne suis pas la seule à faire ça!) Cela pourrait être logique et correct si on consommait peu de lait à la maison. Mon chum et moi en buvons peu, mais mes enfants ( 1 an et 3 ans), en boivent très souvent. Ce qui fait qu'au bout du compte, ça ne me sert à rien d'acheter le lait avec la date de péremption la plus éloignée: de toute façon tout sera bu d'ici la prochaine épicerie, et parfois même avant! Tout cela vient du marketing: on veut ce qui est le meilleur, ce qui est le plus frais... mais si tout le monde fait comme moi, le nombre de sacs de lait qui sont jetés car non consommés avant la date doit être terrible! Maintenant que j'y pense je vais essayer de déconstruire cette habitude...

Je suis aussi fascinée par les gratuivores, ceux qui se nourrissent en allant piger dans les poubelles des marchés ou des épiceries des aliments jetés même s'ils sont encore bons. Je me demande s'il y a des gens qui font cela à Rimouski. Je trouve cela admirable, parce que cela permet d'éviter la perte de nourriture encore consommable. En même temps, je ne m'imagine pas grimper dans une benne à ordures et dire à ma fille: "Regarde, maman a trouvé des belles tomates!" C'est paradoxal. J'aurais pu faire cela, jeune et militante. Mais maintenant, avec les enfants, je ne sais pas. J'aurais l'impression que je leur donne des aliments moins bons même si je pourrais en acheter de plus frais. Je sais, je sais, c'est encore la pub et le marketing qui me rentre cela dans le crâne. Mais c'est dur de s'en défaire à ce point...

Dans le documentaire Un repas végé, j'ai appris qu'à l'Université Laval, une association qui fait la promotion de l'alimentation végétarienne et végétalienne, Le collectif de minuit, offre, chaque semaine, un repas végétalien gratuit devant la cafétéria pour les étudiants et le personnel de l'Université. Les repas sont concoctés avec des aliments qui seraient jetés par des organismes (j'imagine qu'ils ont pris une entente avec des épiceries ou organismes particuliers.) Cette idée est géniale! Quelle belle façon de sensibiliser au végétarisme! Je trouve cela très inspirant.


samedi 5 janvier 2013

Troc #4: Les assouplissants

Un petit troc simple aujourd'hui: on remplace notre assouplissant habituel (liquide ou en feuilles) contre du vinaigre.


 Il suffit de verser 1/4 de tasse de vinaigre blanc dans l'eau de rinçage (moins pour une petite brassée.) Le vinaigre assouplit naturellement les tissus tout en aidant à éliminer l'électricité statique, et ne contient aucun composé pétrochimique ou toxique, contrairement aux assouplissants commerciaux.