vendredi 26 avril 2013

Tartelettes au sucre vegan... ou pas!

Il y a quelques temps, j'ai fait une recette de tartelettes au sucre pour une occasion spéciale et les gens l'ont beaucoup appréciée. J'ai décidé d'en refaire cette semaine pour remercier une collègue qui m'avait généreusement offert de beaux vêtements dont elle souhaitait se départir. Mardi soir, j'ai commencé à faire ma préparation quand j'ai réalisé que je n'avais pas de crème. J'ai cherché un substitut sur Internet et j'ai vu que je pouvais la remplacer par du lait de coco. Tant qu'à faire une préparation à moitié vegan, j'ai décidé de me lancer et de remplacer mes deux oeufs par une substitution. Comme je n'ai pas de robot, je ne pouvais pas faire un substitut à base de graines de lin, ce qui aurait pu être intéressant. J'ai donc fait une expérience et j'ai fait un gel à base de graines de chia.

Je ne savais pas que l'on pouvait substituer un oeuf par un gel de chia, mais oui! Et c'est même très simple. Il suffit de mettre une cuillère à soupe de graines de chia (blanches ou noires, ça n'a pas d'importance) dans 3 cuillères à soupe d'eau. En faisant des tests, j'ai remaqué que l'eau se gélifiait plus rapidement lorsque les graines étaient dans de l'eau tiède ou chaude. On recommande de broyer les graines mais comme je n'ai pas de robot, je l'ai testé sans les broyer et ça fonctionnait très bien. Je suis contente d'avoir découvert ce substitut car les propriétés nutritives du chia sont étonnantes: selon Wellness Mama, une cuillère à soupe de graines de lin contient plus de calcium qu'un verre de lait, plus d'Oméga-3 qu'une portion de saumon et même plus d'antioxydants que ce qu'on retrouve dans les bleuets!

On peut faire un gel de chia en utilisant d'autres liquides que l'eau. J'ai donc essayé de le faire avec du lait de coco, mais étrangement, ça n'a pas du tout fonctionné. Il faudrait que je le réessaie en broyant les graines (oui, un jour, j'aurai un robot!) Les tartelettes que j'ai faites mardi soir ont été un échec total. Elles étaient trop liquides, collaient dans les moules.... Ouf! Mais je n'ai pas abandonné et hier soir, j'ai refait une recette de tartelettes au sucre en la modifiant à nouveau. Pour m'assurer de ne pas rater mes tartelettes, j'ai fait la moitié de la recette vegan et l'autre moitié avec les ingrédients indiqués, comme de la crème et des oeufs. Je ne voulais pas prendre le risque de tout rater encore une fois! Mais les tartelettes façon vegan m'ont agréablement surprise. Mon chum a même préféré les tartelettes vegan à celles contenant des oeufs et de la crème.

Voici donc la recette originale tirée du site Allrecipes Québec, et ma version végétalienne!


Tartelettes au sucre végétaliennes


  • 24 petites croûtes à tarte non cuites (j'ai utilisé la recette de pâte à tarte à la Diane, en la doublant)
  • 6 c. à soupe de lait végétal (j'ai pris du lait d'amande mais cela aurait pu être du lait de soya)
  • 2 c. à soupe de graines de chia
  • 2/3 de tasse de margarine végétale, fondue
  • 2 tasses de cassonade
  • 4 c. à soupe de lait de coco
  • 2 c. à thé d’extrait de vanille
  • 1/2 tasse de raisins secs
  • 1/2 tasse de pacanes hachées
  1. Préchauffer le four à 375 degrés Farenheit.
  2. Dans un verre, verser le lait végétal et les graines de chia. Avec une petite fourchette, brasser légèrement. Laisser reposer une dizaine de minutes en remuant de temps à autre.
  3. Pendant ce temps, à l'aide d'un emporte-pièce rond ou d'un verre retourné, façonner des ronds dans la pâte. Les disposer dans des moules à muffins légèrement enduits de margarine végétale, en appuyant sur les côtés pour augmenter la hauteur des croûtes.
  4. Dans un bol, mélanger le gel de chia, la margarine végétale et la vanille. Fouetter jusqu'à consistance plus crémeuse.
  5. Ajouter le lait de coco, les raisins et les pacanes hachées. Mélanger.
  6. Répartir la préparation dans les moules. Comme la préparation se liquéfiera dans le four, ne pas en mettre à ras-bord.
  7. Cuire au four de 16 à 20 minutes. La préparation semblera encore liquide mais je vous conseille de ne pas laisser les tartelettes plus de 20 minutes, sinon les croûtes seront trop cuites. En refroidissant, la préparation sucrée va figer dans les tartelettes.
  8. Laisser refroidir une dizaine de minutes et démouler lorsque les tartelettes sont encore tièdes (si vous attendez que les tartelettes soient complètement refroidies avant de démouler et que du sirop sucré a coulé dans le moule, il vous sera difficile de décoller les tartelettes du fond.)

À gauche: les tartelettes avec crème et oeufs. À droite: les tartelettes végétaliennes, à la sortie du four.

mercredi 24 avril 2013

La journée sans maquillage

Vous en avez sûrement entendu parler, peut-être même trop! Aujourd'hui, c'était la journée sans maquillage. Il faut savoir que la journée a été initiée par le magazine Elle Québec et par Canal Vie. Je ne le savais pas et quand je l'ai appris, j'ai été franchement déçue. Ce qui pourrait être une superbe initiative est en fait, encore et toujours, une opération marketing. Elle Québec a fait une séance photo d'actrices au naturel. Plusieurs personnes se sont fâchées car ce ne sont pas des photos "réalistes": évidemment, elles sont faites par des photographes professionnels, avec un bon éclairage et la bonne technique! Moi ça ne me choque pas. Ce qui me choque apparaît dans un bandeau à droite, à côté des photos des vedettes: des publicités de maquillage! Et d'ailleurs, lorsque vous voulez voir la photo suivante, il y a un petit décalage de téléchargement de la publicité qui fait qu'en voulant cliquer sur "suivant", il se peut fort bien que vous cliquiez sur la publicité de Cover Girl!!! La journée sans maquillage est un concept marketing complètement hypocrite de la part de Elle Québec.

Mais encore? J'aime l'idée de cette journée, qui est de sensibiliser les femmes à leur beauté naturelle. Je crois que nous n'avons pas besoin d'une couche de fond de teint pour être jolies. En parler, même si ce n'est que pendant une jounée, peut faire réaliser à certaines femmes ou filles qu'elles n'ont pas besoin de cela pour être bien dans leur peau. Mais j'ai entendu et lu tellement de commentaires négatifs sur cette journée...je n'en revenais pas. Le plus éloquent étant sûrement: "Cette journée-là, c'est l'initiative d'une gang de féministes frustrées." Car on sait tous que si on ne veut pas mettre de maquillage, on est obligatoirement une féministe frustrée. On est sûrement poilue et mal baisée, aussi. Il y a des préjugés qui ont la couenne dure...

J'ai beaucoup réfléchi au maquillage ces derniers temps, et à tous ces artifices que nous utilisons pour "améliorer" notre image. Pendant mon dernier congé de maternité, évidemment, je ne me maquillais pas. Quand j'ai repris le travail, ma fille de 4 ans a commencé à me regarder me maquiller. Elle était complètement fascinée. Au début je trouvais cela mignon. Je me revoyais, assise sur le bord du bain, en train de regarder ma mère appliquer du mascara et du rouge à lèvres. Ma fille m'a demandé si elle pouvait, elle aussi, avoir du rouge à lèvres. J'ai accepté à quelques reprises. Lorsqu'elle arrivait à la garderie, sa gardienne le remarquait et la complimentait. Ce qui était un geste spécial est devenu nécessaire: plusieurs matins d'affilée, j'ai eu doit à une crise parce que je refusais de colorer ses lèvres. Je ne voulais pas continuer dans cette voie . Ma fille est magnifique comme elle est. Je ne voulais pas qu'elle pense qu'elle était plus belle avec du maquillage. J'ai décidé de me maquiller au bureau plutôt qu'à la maison et les crises ont cessé. Mais je trouvais que mon attitude n'était pas très conséquente: comment pouvais-je espérer que ma fille se trouve belle au naturel si son principal modèle féminin ressentait le besoin de se maquiller devant les autres? C'était complètement illogique et évidemment, elle aurait fini par découvrir que je me maquillais quand même au bureau.

Tranquillement, j'ai commencé à moins me maquiller. J'ai troqué mes produits commerciaux contre des produits bios et éthiques. Et puis un matin je ne me suis pas maquillée du tout. Le matin suivant aussi. Et maintenant, depuis un mois environ, je ne me maquille plus du tout. À part mon chum, qui me préfère sans maquillage, personne ne m'a rien dit, et je soupçonne que personne ne s'en est rendu compte!

Peut-être croirez-vous que je suis excessive, et que ma fille aurait bien pu apprendre à s'accepter telle qu'elle est en me voyant maquillée. Évidemment, je me bats contre les dictats de la société auxquels elle sera exposée tôt ou tard. Mais je suis convaincue que notre vision de la beauté est directement reliée à celle de notre mère.Si notre mère ne peut pas sortir dehors sans être maquillée, nous acquérerons l'idée que pour être belle, il faut du maquillage. Le goût pour les fards et les rouges n'est pas inné, mais acquis.

Certains diront aussi qu'à son âge, ce n'était qu'un jeu. Je ne le crois pas. À deux ans, un enfant voit le maquillage comme un jeu. Il joue avec les textures des brosses, avec les couleurs. Il observe les gestes. À quatre ans, l'enfant affirme son identité. Il aime l'idée de se maquiller car cela le fait devenir autre, pour un moment. Mais s'il voit sa mère se maquiller chaque jour, pensera-t-il que pour être beau, il faut être autre que soi? Là est le danger, le glissement possible.

Pour répondre aux besoins de nos enfants, qui désirent explorer et jouer avec leurs identités possibles, on peut acheter des crayons de maquillage professionnels et les laisser s'amuser devant le miroir. Ils deviendront tour à tour chat, lion, coccinelle, clown. On peut aussi mettre à leur disposition une boîte remplie de vieux vêtements. Ils s'amuseront à être autre, tout en sachant qu'ils sont, "pour de vrai", absolument merveilleux.

dimanche 21 avril 2013

Tofu général Tao

Voici notre recette de tofu général Tao. Nous commençons toujours par faire la sauce sucrée, sans ajouter de sauce piquante. Nous servons les assiettes des enfants avec cette sauce sucrée et ensuite, nous ajoutons la sauce piquante dans le reste de la sauce, pour nous. Il s'agit d'une recette de base pour le tofu que vous pouvez modifier selon les ingrédients que vous avez sous la main (sauce aux huîtres au lieu de sauce hoisin, ketchup au lieu de sauce chili, etc.) On peut aussi y ajouter de de l'oignon vert hâché finement, des noix de cajou ou des graines de sésame pour la présentation.

Tofu général Tao (4 à 6 généreuses portions)


Tofu:
-2 blocs de tofu ferme coupé en cubes d'un cm environ
-2 c. à soupe de sauce tamari
-1/2 tasse d'eau

Sauce:
-3/4 tasse de sucre
-3/4 tasse d'eau
-4 c. à soupe de sauce soya (légère)
-3 c. à soupe de fécule de mais
-2 c. à soupe de sauce Hoisin
-4 c. à soupe de sauce chili
-2 c. à soupe de gingembre râpé
-Sauce piquante Sambal Olek au goût (nous mettons 3/4 c. à thé)

1- Dans une lèchefrite, déposer les cubes de tofu, l'eau et la sauce tamari. Cuire au four à 375 degrés Farenheit pendant environ 30 minutes.
2- Pendant ce temps, dans une casserole à fond épais, porter à ébullition (à feu moyen) l'eau et le sucre. Ajouter le gingembre, la sauce Hoisin et la sauce chili.
3- Dans un petit verre, délayer la fécule de mais dans la sauce soya. Ajouter le mélange à la sauce. Porter à ébullition et laisser épaissir.
4- Réserver une partie de la sauce pour les enfants qui n'aiment pas la sauce piquante et ajouter le Sambal Olek au goût dans la portion des adultes (y aller progressivement en y goûtant, pour ne pas en mettre trop.)


Parlant de pesticides...

Parlant de pesticides, voilà que je viens de découvrir l'article "Haro sur les pesticides non essentiels", écrit par Étienne Plamondon Émond, dans un cahier spécial dédié au jour de la terre dans le journal Le Devoir d'en fin de semaine. L'article indique que le Québec va réviser son Code de gestion des pesticides. Les modifications visent sutout les pesticides à usage "esthétique", mais c'est un premier pas!

Sinon, si je vivais à Montréal, j'irais assurément voir cette conférence intitulée "Les pesticides, un risque inutile?" La conférence aura lieu à la Maison du développement durable le 23 avril à 12h15. La Maison est située au 50, rue Sainte-Catherine Ouest. Ça promet d'être intéressant!

vendredi 19 avril 2013

Histoire et oubli des catastrophes "environnementales"

Des "défaillances techniques ont entraîné l'explosion d'une cuve contenant quarante-deux tonnes de MIC (isocyanate de méthyle) et l'émission d'un nuage gazeux qui "s'est déposé tel un linceul sur 65 km carrés très densément peuplés." Bilan: au moins 20 000 morts, auxquels s'ajoutent de 250 000 à 500 000 blessés."* C'était à Bhopal, en Inde, dans la nuit du 3 au 4 décembre 1984, dans une usine de la firme américaine Union Carbide produisant un insecticide chimique destiné à l'agriculture. Le lendemain, je naissais dans un hôpital entouré de neige, au Québec. Si j'avais eu moins de chance, je serais née là-bas. Ma vie, comme celle des gens autour de moi, aurait été une suite de problèmes médicaux liés à l'intoxication aux produits chimiques. Cécité, malformations, troubles du système respiratoire, cancers, maladies dégénératives. En fait, je ne serais probablement même pas née: de la vie, je n'aurais connu que le ventre de ma mère.

Cela fait presque 30 ans. Et voilà qu'une tragédie survient dans la ville de West, au Texas. Une usine d'engrais chimique explose, détruisant des maisons et tuant des personnes innocentes. Quelques dizaines, selon les estimations lues ce matin dans les quotidiens. Les médias en font la une des journaux. C'est bien. Il faut que nous en parlions. Mais pour les bonnes raisons. Pas pour vendre des torchons avec des photos sensationnalistes. Pas pour se dire: "la vie est tellement fragile, on ne sait jamais ce qui peut nous arriver." Non. Ces choses-là peuvent et doivent être évitées. Certains diront que cet événement nous forcera à réviser les lois ou les normes entourant les usines de produits chimiques.Peut-être, mais ce ne sera pas suffisant. Il faudrait revenir à la base: ces usines ne devraient même pas exister.

 Nous ne devrions utiliser ni pesticides, ni engrais chimiques en agriculture. Ces usines fonctionnent car nous étendons des saloperies sur nos champs. Et pourquoi? Pour produire plus de monocultures. Ces monocultures qui nuisent à la biodiversité, qui abolissent toute autonomie alimentaire pour les petits paysans et qui ne nous permettent pas de nourrir la planète, comme nous le faisaient pourtant croire les grosses compagnies. Ces monocultures qui enrichissent les riches et qui affament les pauvres.

Plus personne ne parle de Bhopal ici. Et bientôt plus personne ne parlera de West non plus. Jusqu'au prochain incident, on oubliera que ces engrais et ces produits chimiques sont mortels. On oubliera qu'ils sont partout, près de chez nous. Ce qui est arrivé là-bas pourrait arriver ici. J'ai grandi dans une petite ville de Montérégie nommée Saint-Lazare. En 2000, un incendie a dévasté l'usine de produits chimiques Regent Chemical, située tout près de chez moi, à Vaudreuil-Dorion. La ville de Saint-Lazare a dû évacuer plus de 70% de son territoire. Nous avons été chanceux: Environnement Québec a déterminé que la catastrophe n'avait pas eu d'impact environnemental. Et si ça avait été une usine de pesticides ou d'engrais chimiques? Le destin- non, la main de l'homme- m'aurait rattrapée.


*Marie-Monique Robin. (2011) Notre poison quotidien. La responsabilité de l'industrie chimique dans l'épidémie des maladies chroniques.Stanké, Montréal, 509 p.

mercredi 17 avril 2013

Aubergines gratinées

Voici une bonne recette d'aubergines gratinées que nous cuisinons parfois lorsque nous voulons recevoir des amis simplement. Avec une bonne salade grecque et un verre de vin rouge, c'est parfait! Pour ce qui est de l'appréciation des enfants, c'est moitié-moitié: ma fille n'aime pas alors que mon fils adore. Je pense que ma fille n'aime pas tout simplement parce qu'il s'agit d'un plat gratiné (oui, ça se peut!!!) Cette recette pourrait facilement devenir végétalienne en remplaçant le fromage Asiago ou parmesan par du fromage végétal.

Aubergines gratinées


-Aubergine
-Huile d'olive
-Sauce tomate
-Fromage Asiago ou parmesan
-Chapelure

1. Préchauffer le four à 400 degrés Farenheit.
2. Couper l'aubergine en tranches de 1 cm d'épaisseur environ.
3. Couvrir une plaque à biscuits de papier parchemin.
4. Au pinceau, badigeonner d'huile d'olive les deux côtés des tranches d'aubergine.
5. Faire cuire au four pendant 20 à 25 minutes.
6. Retirer du four et napper chaque tranche d'une cuillère à thé de la sauce tomate de votre choix.
7. Saupoudrer chaque tranche de fromage Asiago ou parmesan.
8. Ajouter une bonne pincée de chapelure sur chaque tranche.
9. Faire rôtir (broil) les tranches d'aubergine jusqu'à l'obtention d'une belle couleur dorée.

Servir avec une bonne salade verte, grecque, d'orzo ou de quinoa.

lundi 15 avril 2013

Troc #6: Loquets de portes pour tout-petits

Un petit troc tout simple aujourd'hui pour les parents parmi vous! Lorsque votre adorable bébé deviendra un petit gigoteux qui court partout, il vous faudra sécuriser votre maison. Mettre des barrières pour bloquer l'accès aux escaliers, installer des cache-prises électriques pour ne pas que vos trésors glissent leurs petits doigts dans les prises, mais surtout empêcher l'accès aux portes d'armoires qui contiennent des produits dangeureux ou auxquels vous ne voulez pas que vos enfants aient accès. Croyez-moi, il y en a beaucoup plus qu'on pense dans une maison!

Lorsque ce moment est arrivé avec notre premier enfant, nous avons fait de bons consommateurs de nous-mêmes et avons acheté une panoplie de loquets de portes comme celui-ci. En fait, il y en a différents modèles, selon le type de poignées qu'il y a sur vos portes d'armoires. Évidemment, pour compliquer les choses, ceux que nous avions acheté au départ ne fonctionnaient pas car ils étaient trop courts; il a fallu en racheter d'autres avec des branches plus longues pour que cela fonctionne. Dans d'autres cas, toutefois, c'était le contraire: les loquets étaient trop grands et nous ne trouvions rien pour les poignées très rapprochées. Au final, nous avons certainement acheté une vingtaine de loquets qui ont tous, et je dis bien TOUS, fini par se briser. C'est logique: pour diminuer les coûts de production, les loquets sont faits de plastique "cheap". Ce qui doit faire plaisir à l'industrie puisque les parents doivent alors en racheter d'autres, et d'autres, et d'autres...

À notre deuxième enfant, j'ai installé quelques loquets qui n'ont pas duré longtemps. Après m'être emportée contre le dernier loquet brisé, je me suis dit que je n'en rachèterais plus. Il y a bien des limites! Nous avons alors fait ce que nous aurions dû faire dès le départ: réfléchir à ce que nous pouvions faire avec ce que nous avions à la maison...

Le résultat de nos réflexions? Quelque chose de bien révolutionnaire qui s'appelle du tissu! J'ai découpé de longues bandes de tissu dans ce que nous avions à la maison, soit de la flanellette à motifs colorés. N'importe quel tissu le moindrement résistant ferait l'affaire. Nous avons noué le tout autour des poignées et voilà! C'est fait!

Cela fonctionne peu importe le type de poignées que vous avez. De plus, c'est aussi sécuritaire, sinon plus, que les loquets en plastique: c'est tellement simple de faire une boucle que vous prendrez certainement le temps de le faire... tandis qu'il se peut que vous vous tanniez de vous battre avec un loquet et que vous ne l'attachiez pas une fois sur deux. Bon, vos armoires auront un peu l'air d'être des paquets cadeaux, mais si vous prenez un tissu neutre, de la couleur de vos armoires par exemple, cela ne devrait pas trop jurer. Et je suis certaine que cela durera plus longtemps qu'un bidule en plastique!

Je trouve que cette histoire est un parfait exemple de notre réflexe de consommateurs. Lorsqu'un problème se pose, nous nous demandons généralement ce que nous pourrions acheter pour le régler. Nous avons oublié comment faire les choses par nous-mêmes. Et pourtant, le faire soi-même est tellement plus gratifiant et dans ce cas, beaucoup plus efficace et écologique!


mardi 9 avril 2013

Des petits pots avec une conscience?

Vous allez trouver que je m'acharne vraiment sur le dernier numéro de Coup de pouce, mais il y a une autre chose dont je ne peux m'empêcher de vous parler! Il s'agit de l'article "Des petits pots avec une conscience", écrit par Angélique Martel, qui est chroniqueuse beauté sur différentes plateformes. L'objectif de l'article, qui est de faire découvrir des produits plus verts ou éthiques aux lectrices, est en soi encourageant. Il y a quelques années, jamais un tel article n'aurait été écrit dans une revue grand public. Mais il y a un MAIS: certains produits présentés sont loin d'être parfaits...


Dans la catégorie "Faits d'ingrédients naturels"

  • Traitement complet anti-âge Intensif double sérum, de Clarins. Je n'ai jamais utilisé de produits Clarins, mais j'avais déjà remarqué, en vérifiant la liste des ingrédients sur le pot de crème d'une amie (oui oui, dans la salles de bains de mes amis, moi, je zieute les ingrédients des pots de crème!!!), que les ingrédients utilisés ne semblaient pas très naturels... En voici la confirmation, avec la liste des ingrédients contenus dans ce traitement complet anti-âge: Aqua, cyclomethicone, cetearyl isononanoate, cetearyl alcohol, dipropylene glycol, squalene, C14-22 alcohols, cetearyl glucoside, phenoxyethanol, butylene glycol, parfum, C-12-20 alkyl glucoside, glycerin, sodium pca, ethylparaben, tocopherol acetate, carbomer, tromethamine, prunus domestica, methylparaben, disodium edta, anthyllis vulneria, BHT, helianthus annuus, bocoa proouacensis, steareth-20, potassium sorbate, acetyl tetrapeptide-2, dextran.
J'ai surligné, en rouge, les ingrédients que je juge problématique. . . plutôt décourageant pour une crème avec des ingrédients dits naturels!
  • Soin douche réconfortant Nectar du verger, de KibioKibio est une marque de cosmétiques qui a été créée par deux anciens de L'Oréal. Au départ, il s'agissait d'une petite entreprise, avec des principes et des valeurs très intéressants (utilisation de produits biologiques dans la plus grande proportion possible, pots en verre réutilisables, etc. ) Kibio avait aussi obtenu des certifications crédibles dont Cosmebio et Ecocert.  En 2006, Clarins est devenu propriétaire de 10% de Kibio, et a racheté la marque en 2010. À la mi-janvier 2013, l'Observatoire des cosmétiques a annoncé que Clarins enterrait Kibio.  Il semblerait que la marque ne générait pas assez de ventes... donc pas assez de profits. Une bonne marque qui fait ses derniers milles... Pour le prouver, voici la liste des ingrédients du Soin douche Nectar du verger: AQUA/WATER/EAU, MALUS DOMESTICA FRUIT WATER*, SODIUM COCO-SULFATE, GLYCERIN, ALCOHOL*, COCAMIDOPROPYL BETAINE, SODIUM LAURYL GLUCOSE CARBOXYLATE, COCO-GLUCOSIDE, LAURYL GLUCOSIDE, SODIUM COCOAMPHOACETATE, MARIS SAL/SEA SALT/SEL MARIN, PARFUM/FRAGRANCE, CITRIC ACID, BENZYL ALCOHOL, LACTIC ACID, COCONUT ALCOHOL, SODIUM SULFATE, SODIUM CHLORIDE, LINALOOL, SORBIC ACID, POTASSIUM SORBATE, SODIUM BENZOATE, BENZYL SALICYLATE.*Ingrédient issu de l'agriculture biologique.


  • Gel douche fraîcheur à l'Aloe Vera bio Culture Bio, des Laboratoires Yves Rocher: Yves Rocher joue la carte du marketing vert, mais en réalité, ce n'est pas un bon choix ni pour votre peau, ni pour la planète. D'abord, il faut savoir qu'Yves Rocher teste ses produits sur les animaux, car ils sont distribués en Chine (pour plus d'explications lire cet article de Lapin qui sautille sur le sujet.) La marque intègre très certainement des produits naturels dans ses cosmétiques,  mais à quoi cela sert-il si plusieurs autres ingrédients de la crème sont potentiellement toxiques? Je n'ai pas réussi à trouver les ingrédients du gel douche recommandé, mais voici ceux de leur crème pour le corps aux amandes: eau, coco-caprylate/caprate, glycerin, stearic acid, dimethicone, butylene glycol, brassica campestric (rapeseed (grape seed j'imagine) seed oil, trilaurin, propylene glycol, sodium cetearyl sulfate, sesamum indicum (sesame) seed oil, prunus amygdalus dulcite (sweet almond) oil, agave tequilana leaf extract, mangiferin, parfum, glyceryl stereate se, methylparaben, xanthan gum, tocopheryl acetate, ethylparaben, mica, propylparaben, bht, tetrasodium edta, sodium hydroxide, linalool,  ci 77491 (iron oxides) ci 77891 (titanium dioxyde)

  •  Crème de jour à la mélisse, Dr.Haushka. Un bon choix pour terminer! Dr. Haushka est une marque qui ne teste pas ses produits sur les animaux.  Les produits du Dr.Haushka sont disponibles à la Coop Alina à Rimouski.Il y a quelques semaines, en lisant les étiquettes, j'ai remarqué que plusieurs de leurs produits contiennent de l'huile végétale hydrogénée. C'est un point à considérer d'après moi car généralement, l'huile végétale est de l'huile de palme, ce que j'ai décidé, personnellement, d'éviter dans la mesure du possible. Cela dit, leur site Web mentionne que leur procédé d'hydrogénation permet d'éviter la création de gras-trans. La liste des ingrédients de leur crème à la mélisse est encourageante:Water (Aqua), Helianthus Annuus (Sunflower) Seed Oil, Alcohol, Glycerin, Manihot Utilissima (Tapioca) Starch, Cocos Nucifera (Coconut) Oil, Glyceryl Stearate Citrate, Melissa Officinalis Flower/Leaf/Stem Extract, Arachis Hypogaea (Peanut) Oil, Simmondsia Chinensis (Jojoba) Seed Oil, Prunus Armeniaca (Apricot) Kernel Oil, Anthyllis Vulneraria Extract, Bellis Perennis (Daisy) Flower Extract, Tropaeolum Majus Flower/Leaf/Stem Extract, Hamamelis Virginiana (Witch Hazel) Bark/Leaf Extract, Cetearyl Alcohol, Triticum Vulgare (Wheat) Bran Extract, Daucus Carota Sativa (Carrot) Root Extract, Fragrance (Parfum), Citral*, Limonene*, Geraniol*, Citronellol*, Linalool*, Hectorite, Lysolecithin, Xanthan Gum, Coco- Glucoside, Zinc Oxide CI (77947) *

Avouez que c'est étrange, de voir des produits cosmétiques dits "éthiques" à côté d'une grosse publicité de Covergirl!

J'ai vérifié 4 produits dans la liste, mais il y en a bien plus. Je vous reparlerai, dans un autre billet, du cas de Klorane. Sachez cependant que je ne suis ni chimiste, ni biologiste! Je suis simplement une citoyenne qui s'intéresse à ce qu'elle consomme et qui a les aptitudes nécessaires, grâce à son travail, pour trouver des sources d'information fiables. Si vous avez d'autres informations sur ces produits, laissez-moi un commentaire!



vendredi 5 avril 2013

Coup de pouce, convergence et Véronique Cloutier

Ce soir, quand je suis revenue du boulot, ma boîte aux lettres contenait une revue. Yéé! J'adore lire des revues de tous types, dans différentes circonstances. Pendant mes pauses, au travail, je lis l'Actualité, Sciences humaines, Nuit blanche. Mais le soir, à la maison, je décroche en me plongeant dans des revues plus relax, comme Coup de pouce. J'étais enthousiaste et je pensais déjà au bain chaud dans lequel j'allais m'immerger pour lire tranquillement ma revue une fois les enfants couchés. Mais au lieu de la détente espérée, j'ai senti la moutarde me monter au nez. Je déteste me faire prendre pour une cruche et malheureusement, c'est exactement ce que les rédacteurs et rédactrices de Coup de pouce font dans ce numéro.

J'ai commencé par remarquer, sur la couverture, que je pourrais lire un "tête-à-tête avec Véronique Cloutier, la femme d'affaires". Bon. Je trouve qu'on entend un peu trop parler de Véronique Cloutier, mais peut-être allais-je être agréablement surprise? J'ai tourné la couverture, puis la première page, et qu'est-ce que j'ai vu? Une publicité sur deux pages de Véronique Cloutier et de sa nouvelle ligne de parfums créée par Jouviance. Je me suis dit: "Coudonc, elle se paie toute une pub, dans ce numéro-là..." Déjà, je trouvais que c'était trop, mais bon. De bonne foi, j'ai lu le fameux tête-à-tête avec Véronique Cloutier, la femme d'affaires. Et je suis désolée, mais ce n'est pas un tête-à-tête. C'est une publicité sur deux pages. Extraits: " C'est vrai que je suis le visage de Jouviance. Je suis aussi le porte-étendard d'une collection de vêtements pour femmes et pour enfants, d'une collection de bijoux, de lunettes et de lingerie, et j'ai une entreprise de production, mais dans mon coeur, je reste une animatrice." .... "Je sais qu'on peut avoir du fun avec un t-shirt à 20$, mais quand on parle d'une crème qui en coûte 92"- 72$ lorsqu'elle est en promotion, c'est une autre affaire. J'en ai appris beaucoup, notamment sur ce qui fait la qualité d'une bonne crème anti-âge. J'ai insité auprès de nos partenaies pour savoir s'ils pouvaient la vendre moins cher. Or, les éléments antirides qu'on retrouve dans la nature ou qu'on fabrique en laboratoire valent leur pesant d'or.... Ton visage, tu l'as pour la vie. Alors, peut-être que ça vaut la peine d'y investir un peu plus..."

OH MY GOD. La stratégie marketing est tellement évidente ici que ça en crève les yeux. On a droit à un exemple flagrant de marketing d'influence. On sait que les gens vont acheter un produit si une personne en qui ils ont confiance (agent influent) le recommande. C'est pourquoi le Web social est un outil marketing tellement puissant. Ici, Véro est un agent influent, et tout un! C'est une vedette; on nous dit que malgré tout, elle est restée "humaine"; l'article précise que son public "lui tient à coeur et qu'elle semble le connaître comme s'il s'agissait d'une deuxième famille."  Ça pourrait être notre soeur! On ne la connaît pas vraiment, mais on veut avoir l'illusion qu'on la connaît... et si on la connaît, et qu'elle connaît nos valeurs, pourquoi ne lui ferions-nous pas confiance? Et en plus, elle a essayé de faire baisser les prix pour nous... elle est donc ben fine!

Désolée pour le sarcasme, mais ça me met hors de moi. En bas de la dernière page de l'article, on peut lire dans un encadré, bien mis en évidence: "Le 11 mars, TC Media annonçait la sortie, à l'automne, d'un tout nouveau magazine dont Véro sera la figure de proue. À surveiller!" Tiens donc... je suis revenue au début de la revue pour voir à qui appartient Coup de pouce? À TC Media, évidemment... Vive la convergence!

Et comme s'ils n'avaient pas enfoncé le clou assez profondément, une dizaine de pages plus loin, dans "Les choix de la rédaction", on nous présente... les parfums de Véro créés par Jouviance! Sans blague! Mais ils font bien de nous le rappeler, n'est-ce pas, peut-être sommes-nous assez cruches pour ne pas avoir compris qu'il fallait courir acheter les petits pots, le parfum et la nouvelle revue de Véro!

Ça m'écoeure. Mais la féministe en moi est encore plus écoeurée que l'écolo anti-surconsommation. Pourquoi? Parce que dans ce tête-à-tête, Véro n'assume pas qu'elle est une femme d'affaires. "Je ne me sens pas pantoute une femme d'affaires, même si je reconnais qu'à certains égards j'en suis une. Mais je demeure beaucoup trop sensible quand vient le temps de dire non." Si elle ne se sent pas femme d'affaires après tout cela, qu'est-ce que ça lui prendra? Et était-elle obligée de ramener le cliché de la femme trop sensible pour être une femme d'affaires? Comprenez-moi bien: je comprends pourquoi elle le fait. Au Québec, on n'aime pas les gens qui réussissent. Pour aimer Véro, il faut qu'elle reste la fille d'à côté à qui tout cela est tombé dessus comme par miracle. Si elle assume sa réussite, les gens ne la suivront pas. Au lieu de l'admirer, ils vont la mépriser. Et ça me désole qu'en 2013 on soit encore obligées de nier que oui, on est une femme d'affaires, qu'on fait de l'argent, et qu'on y est arrivée grâce à nos capacités. Je comprends pourquoi elle le fait, mais cette hypocrisie me révolte car derrière tout cela, il y a le besoin de vendre... Si elle assume sa réussite et qu'ainsi, elle devient moins sympathique aux yeux des québécoises, elle vendra moins de petits pots... et cela attristerait certainement Jouviance, vous ne pensez pas? On ne voudrait sûrement pas qu'ils fassent moins d'argent!

L'article continue en disant: "Même si, à l'écouter, elle n'est "pas bonne en gestion, en administration, en stratégie et en management humain", Véro possède un atout solide que doivent lui envier bien des gens d'affaires: elle a de l'instinct." Bref, elle est nulle dans tous les champs de compétence anciennement réservés aux gars, mais son instinct (quoi de plus féminin et animal!) la sauve. AU SECOURS! Véro est un modèle pour des milliers de femmes. Mais quel message leur livre-t-elle dans cet article? Qu'elles n'ont pas besoin d'être compétentes tant qu'elles conservent leur instinct féminin?

Si vous voulez constater par vous-mêmes l'ampleur de ce désastre de convergence, consultez le numéro de mai 2013 du magazine Coup de pouce. Mais de grâce, ne l'achetez pas. Empruntez-le à la bibliothèque!!!


mercredi 3 avril 2013

À éviter: la confiture Pure de Kraft

Il y a quelques temps, comme j'étais à court de confiture maison, j'ai fait l'achat d'un pot de confitures Pure, de Kraft. Tout en grignotant ma tartine à la confiture, j'ai lu la liste des ingrédients (ce que j'aurais dû faire avant de l'acheter, évidemment....) et j'ai découvert que cette confiture contient du dimethicone! Je n'avais aucune idée de ce qu'était le dimethicone mais ça ne sonnait pas très naturel, alors j'ai fait quelques recherches. Le dimethicone est un polymère organominéral, en bref c'est comme une huile de silicone. C'est utilisé dans les produits cosmétiques, dans les shampooings, gel douches, mais aussi dans l'industrie alimentaire comme agent antimoussant. La FDA (Fond and Drug Administration) dit que ce n'est pas nocif, mais entre vous et moi, est-il vraiment nécessaire d'ajouter du silicone à notre confiture pour qu'elle ne mousse pas? C'est absurde! Et je ne tiens pas à ce que ma famille consomme du silicone au déjeuner... beurk!

Hypocritement, Kraft publicise cette confiture en disant qu'elle est pour "les amateurs de confitures pures..."