S'impliquer socialement

Cette semaine a été une semaine assez chargée merci. Il me reste deux semaines de congé de maternité et j'espérais avoir une semaine tranquille pour me reposer. Mon fils va de plus en plus souvent à la garderie, il y est désormais très à l'aise et heureux. Mais moi, je trouve ça difficile! Donc la semaine dernière et en début de semaine, je me sentais en peine d'amour. J'aurais voulu garder mon fils avec moi à la maison tous les jours, mais je savais bien que ça n'aurait pas été une bonne idée (alors que son adaptation à la garderie est faite, je l'en retirerais pour ME rassurer?) Mais toute seule dans la maison, je ne faisais que penser à lui, au temps qui passe trop vite, etc. Une vraie âme en peine!

Mais voilà que lundi soir, j'entends à la radio qu'une bibliothèque va fermer dans ma région. Cette nouvelle m'a mise terriblement en colère! J'ai donc entrepris une série d'actions: création d'une page Facebook, écriture d'une pétition, dépôt de la pétition par un député, rédaction d'une lettre ouverte... J'ai fait mille et un appels téléphoniques, j'ai envoyé je ne sais combien de courriels. Et étonnament, toute cette activité était peut-être ce qu'il me fallait:! J'ai arrêté de penser sans arrêt à mon fils. Tout ce que j'espère, c'est que cela n'occupera pas toute ma prochaine semaine... j'aimerais me réserver quelques petits moments seule avec ma fille, et d'autres seule avec mon garçon. Car après, avec le boulot, ce sera beaucoup plus difficile de le faire!

Mais malgré tout le temps que cela m'a pris et que cela me prendra au cours du prochain mois, je suis contente de m'être impliquée socialement. J'aimerais le faire de plus en plus souvent. Je suis fière d'expliquer à ma fille qu'aujourd'hui, maman va écrire aux journaux pour protester contre la fermeture d'une bibliothèque. Je veux que mes enfants apprennent qu'ils peuvent prendre la parole sur des enjeux sociaux et politiques, qu'ils en ont le droit mais aussi le devoir. Car la société que nous avons est celle que nous nous donnons. Pour cette raison, j'ai emmené ma fille manifester avec moi contre la hausse des droits de scolarité (disons que les manifestations en région étaient très calmes comparativement à celles de la ville... le risque le plus grand était qu'elle attrape un coup de soleil!) Pendant les dernières élections provinciales, mon fils en porte-bébé, nous avons "joué au facteur" et distribué des dépliants pour Québec Solidaire dans notre quartier. Ma fille a eu un plaisir fou à trouver les boîtes aux lettres et à se jucher sur le bout des pieds pour glisser le dépliant à l'intérieur, déguisée en facteur! Oui, elle est encore petite (à l'époque, elle avait 3 ans et demi), mais tout cela lui apprend quelque chose d'important sur l'implication sociale. Dans la joie, en plus!

Et moi, très bientôt, je devrai apprendre le fonctionnement des médias... prendre la parole, c'est aussi s'exposer! Ça, par contre, je ne sais pas si je vais aimer ça!