dimanche 6 janvier 2013

Le gaspillage alimentaire

Pendant la période des fêtes, le journal La Presse a publié des articles sur le gaspillage alimentaire. Il semblerait que nous allons en parler de plus en plus, car moins de gaspillage permettrait de nourrir plus de personnes sur la planète, avec la même production que nous avons actuellement. J'ai lu, notamment, cet article sur les dates de péremption et un autre sur les gratuivores.


J'ai trouvé cela extrêmement intéressant, parce que je gaspille, moi aussi. Beaucoup. Je gaspille quand je jette de la nourriture achetée impulsivement et que ni moi ni mon chum m'avons pris le temps de cuisiner. Je gaspille quand je lève le nez sur un yogourt dont la date de péremption approche. Je viens d'une famille où la cuisine se faisait de façon très "propre". On mettait du Saran Wrap sur tout ce qui n'était pas consommé immédiatement, sur nos doigts pour beurrer les plats, on jetait tout ce qui était dans le frigo depuis un peu trop longtemps, même si ce n'était pas périmé du tout. Mon chum, lui, fait le contraire: il mange des plats qui sont au frigo depuis plus de deux jours sans s'inquiéter dans indigestions possibles et il se fiche complètement des dates de péremption. Lire sur le gaspillage alimentaire et apprendre que non, le yogourt n'est pas mauvais dès qu'il dépasse sa date de péremption, cela m'amène à me questionner sur mes pratiques. Je devrais être moins rigide sur les dates de péremption, et me fier davantage à mes sens pour déterminer si un produit est bon ou non.

La meilleure preuve pour le gaspillage causé par les dates de péremption, c'est le lait. On vérifie toujours la date sur la petite attache de plastique, ce qui est normal. Mais moi, je vérifie plusieurs attaches de plastique pour trouver la date la plus éloignée, quitte à prendre un sac de lait tout au fond (je suis certaine que je ne suis pas la seule à faire ça!) Cela pourrait être logique et correct si on consommait peu de lait à la maison. Mon chum et moi en buvons peu, mais mes enfants ( 1 an et 3 ans), en boivent très souvent. Ce qui fait qu'au bout du compte, ça ne me sert à rien d'acheter le lait avec la date de péremption la plus éloignée: de toute façon tout sera bu d'ici la prochaine épicerie, et parfois même avant! Tout cela vient du marketing: on veut ce qui est le meilleur, ce qui est le plus frais... mais si tout le monde fait comme moi, le nombre de sacs de lait qui sont jetés car non consommés avant la date doit être terrible! Maintenant que j'y pense je vais essayer de déconstruire cette habitude...

Je suis aussi fascinée par les gratuivores, ceux qui se nourrissent en allant piger dans les poubelles des marchés ou des épiceries des aliments jetés même s'ils sont encore bons. Je me demande s'il y a des gens qui font cela à Rimouski. Je trouve cela admirable, parce que cela permet d'éviter la perte de nourriture encore consommable. En même temps, je ne m'imagine pas grimper dans une benne à ordures et dire à ma fille: "Regarde, maman a trouvé des belles tomates!" C'est paradoxal. J'aurais pu faire cela, jeune et militante. Mais maintenant, avec les enfants, je ne sais pas. J'aurais l'impression que je leur donne des aliments moins bons même si je pourrais en acheter de plus frais. Je sais, je sais, c'est encore la pub et le marketing qui me rentre cela dans le crâne. Mais c'est dur de s'en défaire à ce point...

Dans le documentaire Un repas végé, j'ai appris qu'à l'Université Laval, une association qui fait la promotion de l'alimentation végétarienne et végétalienne, Le collectif de minuit, offre, chaque semaine, un repas végétalien gratuit devant la cafétéria pour les étudiants et le personnel de l'Université. Les repas sont concoctés avec des aliments qui seraient jetés par des organismes (j'imagine qu'ils ont pris une entente avec des épiceries ou organismes particuliers.) Cette idée est géniale! Quelle belle façon de sensibiliser au végétarisme! Je trouve cela très inspirant.


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